Four years in prison for Vietnamese blogger

Reporters Without Borders, Press release, February 2, 2018

After Vietnamese blogger Ho Van Hai’s four-year jail sentence at the end of secret trial yesterday, Reporters Without Borders (RSF) calls on the international community to step up its pressure on Vietnam to end its repeated violations of the freedom to inform.

Charged with “anti-state propaganda” under 88 of the penal code, Ho Van Hai, 52, was sentenced to four years in prison followed by two years of house arrest. After being held for more than a year, he was tried behind closed doors in Ho Chi Minh City without his lawyers being present.

Hai was arrested on 2 November 2016 for blogging about education and the environment, and above all for drawing attention to a toxic spill from a steel plant owned by the Taiwanese company Formosa that poisoned millions of fish.

“Yet again, a citizen has been severely punished just for trying to inform civil society in a country where all the media are closely controlled,” said Daniel Bastard, the head of RSF’s Asia-Pacific desk.

“It is high time to end this terrible crackdown on citizen-journalists that began nearly two years ago. We urge the international community to remind Vietnam, a UN Human Rights Council member, of its obligations. We also call on its trade partners to open their eyes to how Vietnam suppresses freedom of information, and to draw the appropriate conclusions.”

The European Parliament adopted an urgent resolution in December 2017 calling on the Vietnamese authorities to stop persecuting citizen-journalists and to free all the imprisoned bloggers.

More than 25 bloggers were imprisoned, convicted or expelled in 2017. The reports about prison conditions are alarming. After a prison visit on 29 January, the wife of Nguyen Van Daia blogger held since December 2015, said the conditions were shocking . She said he had to sleep on a concrete surface and had almost never left his cell in more than two years.

Vietnam is ranked almost at the bottom of RSF’s 2017 World Press Freedom Index – 175th out of 180 countries.

Reporters Without Borders

https://rsf.org/fr/actualites/quatre-ans-de-prison-pour-le-blogueur-vietnamien-ho-van-hai

 

VIETNAM: Quatre ans de prison pour le blogueur vietnamien Ho Van Hai

Le blogueur vietnamien Ho Van Hai a été condamné jeudi à une peine de quatre ans de prison pour “propagande contre l’Etat” à l’issue d’un procès à huis-clos. Reporters sans frontières (RSF) appelle la communauté internationale à intensifier sa pression sur le pays pour que cessent ces violations répétées de la liberté d’informer.

Le blogueur vietnamien Ho Van Hai, 52 ans, a été condamné jeudi à quatre ans de prison et deux ans d’assignation à résidence pour “propagande anti-étatique”, en vertu de l’article 88 du code pénal. Arrêté le 2 novembre 2016, le journaliste citoyen a déjà passé plus d’un an en détention provisoire. Son crime : avoir publié en ligne des articles sur l’éducation ou l’environnement, et surtout avoir couvert le scandale de pollution de l’usine taïwanaise Formosa. Tenu secret, le procès s’est déroulé sans la présence de ses défenseurs.

“Encore une fois, un citoyen est lourdement puni pour avoir simplement tenté d’informer la société civile, dans un pays où les médias sont tous mis au pas, regrette Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. Il est grand temps que cesse la terrible vague de répression qui frappe les journalistes citoyens simplement depuis près de deux ans.

Nous appelons la communauté internationale à rappeler le pays, membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à ses obligations. Nous appelons aussi ses partenaires commerciaux à ouvrir les yeux sur la situation déplorable de la liberté d’informer au Vietnam, et à en tirer les conséquences.”

Le Parlement européen a adopté en décembre 2017 une résolution d’urgence afin d’exiger des autorités vietnamiennes la fin de la répression menée contre les journalistes citoyens et la libération de tous les blogueurs emprisonnés.

Plus de 25 blogueurs ont été emprisonnés, condamnés ou expulsés en 2017. Les témoignages concernant leurs conditions de détention sont alarmants. Le 29 janvier, l’épouse du blogueur Nguyen Van Daiarrêté en décembre 2015, a constaté lors d’une visite ses conditions de détention effroyables. Obligé de dormir sur un bloc de ciment, il n’a quasiment jamais pu quitter sa cellule en plus de deux ans d’emprisonnement. Son état de santé serait très préoccupant.

En bas de la liste, le Vietnam occupe la 175e place sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2017.